Histoire
Apr 14, 2025

Italie : les arnaques courantes et comment on les évite pour un voyage réussi

body of water between buildings during daytime

Les "grands classiques" des arnaques qu'on apprend à repérer

Certaines arnaques sont si répandues qu'elles en deviennent presque des clichés. En les connaissant, on augmente nos chances de les voir venir de loin.

Le taxi : compteur en vacances ou itinéraire "panoramique" ?

C'est un grand classique mondial, mais toujours bon à rappeler. On arrive fatigués à l'aéroport ou à la gare, on saute dans le premier taxi venu et là, surprise : le compteur est mystérieusement rotto (cassé) ou le chauffeur choisit un itinéraire qui semble faire le tour de la ville pour admirer le paysage... à nos frais. Parfois même, ce ne sont pas de vrais taxis officiels.

Comment on évite ça ?

Le plus simple est de toujours se diriger vers les stations de taxis officielles bien identifiées ou d'utiliser des applications de VTC fiables et reconnues en Italie. Une fois dans le véhicule, on vérifie qu'il arbore bien une licence municipale visible sur la portière et qu'un compteur (taximetro) est présent et activé. Avant même de démarrer, on peut poliment demander une estimation du coût de la course ("Quanto costa, più o meno, per andare a...?") ou garder un œil sur notre propre application GPS pour suivre l'itinéraire. Si, à l'arrivée, le montant semble exorbitant ou suspect, on demande systématiquement un reçu détaillé ("Posso avere una ricevuta, per favore?"). Cela montre qu'on est attentifs et peut dissuader les abus.

Le bracelet de l'amitié... qui coûte un bras !

On flâne près d'un monument célèbre – le Duomo à Milan, le Ponte Vecchio à Florence, les alentours du Colisée à Rome – quand une personne très (parfois trop) sympathique nous aborde avec un grand sourire. Elle nous complimente, engage la conversation et, très vite, tente de nous nouer un bracelet coloré en fil "gratuit" au poignet, en signe "d'amitié" ou de "porte-bonheur". Une fois le bracelet en place, impossible de l'enlever discrètement, et le ton change : l'ami improvisé devient insistant et exige un paiement pour son "cadeau". Parfois, cette approche sert aussi de diversion pour permettre à un complice pickpocket d'agir.

Notre parade ?

La meilleure défense est un simple mais ferme "No, grazie" (Non, merci), accompagné d'un léger mouvement de recul ou en continuant simplement notre chemin sans s'arrêter ni engager la conversation. On n'accepte jamais de "cadeaux" offerts de manière impromptue dans la rue, même si cela peut sembler un peu froid. Garder une certaine distance physique est souvent la clé.

Bureau de change : attention aux taux mirobolants et frais cachés

On tombe sur une échoppe affichant en gros "0% Commission" ou un taux de change qui semble défier toute concurrence ? Méfiance maximale ! C'est souvent là que le bât blesse. Les frais de transaction peuvent être cachés ailleurs ou le taux affiché ne s'applique qu'à partir de sommes très importantes, voire inexistantes pour un touriste lambda. Le taux réel appliqué peut être finalement très désavantageux.

Le bon réflexe ?

Pour obtenir des espèces, on privilégie les retraits aux distributeurs automatiques, appelés Bancomat, adossés à des agences bancaires connues (Unicredit, Intesa Sanpaolo, etc.). Avant de partir, on se renseigne sur les frais de retrait à l'étranger appliqués par notre propre banque. Une astuce importante au distributeur : si la machine propose une "conversion dynamique" (vous débiter dans votre monnaie d'origine), on la refuse toujours ! On choisit d'être débité en Euros (EUR), le taux de change sera celui de notre banque, généralement bien meilleur. Si on a vraiment besoin de changer du liquide, on compare attentivement le montant final qu'on recevra (pas seulement le taux ou la commission affichés) dans plusieurs bureaux de change officiels ou directement dans une banque.

Pickpockets : les rois de la discrétion dans la foule 🎒

Ah, les joies des lieux bondés ! Rome, Florence, Venise, Naples... leur popularité attire inévitablement les pickpockets, qui sont souvent très habiles et organisés. Les transports en commun aux heures de pointe (métro, bus), les longues files d'attente pour les musées incontournables (Galerie des Offices, Musées du Vatican...), les marchés animés (Campo de' Fiori à Rome), et bien sûr, les abords des sites emblématiques comme la Fontaine de Trevi ou le Rialto à Venise sont leurs terrains de jeu favoris. Ils opèrent souvent en équipe : l'un crée une diversion (une bousculade, une question anodine, une fausse dispute) pendant qu'un autre s'occupe de nos poches ou de notre sac.

Comment on reste zen et en sécurité ?

La clé est une vigilance constante, mais sans tomber dans la paranoïa qui gâcherait le plaisir. On garde toujours nos sacs (surtout les sacs à dos) fermés et portés devant nous dans les zones très fréquentées. On évite absolument de mettre notre portefeuille, notre téléphone ou des objets de valeur dans les poches arrière de notre pantalon ou les poches extérieures faciles d'accès de notre sac. À table en terrasse ou dans les transports, on ne laisse jamais nos affaires sans surveillance, même pour quelques secondes. Investir dans une pochette discrète à porter sous les vêtements ou un sac à dos anti-vol peut être une bonne idée pour avoir l'esprit plus tranquille.

À table ! Comment éviter les additions (trop) salées ?

La gastronomie italienne est un délice, mais l'addition peut parfois laisser un goût amer si on ne fait pas attention à certains détails.

"Coperto" et "Servizio" : qu'est-ce qu'on paie exactement sur la note ?

En Italie, il est très courant de voir une ligne intitulée "Coperto" sur l'addition du restaurant. Il s'agit d'un forfait par personne (généralement entre 1€ et 3€, parfois un peu plus dans les lieux très touristiques) qui couvre le pain, les grisini (gressins), l'huile d'olive, les couverts, la nappe, etc. C'est parfaitement légal et presque systématique. Parfois, on peut aussi trouver une ligne "Servizio incluso" (service inclus), souvent autour de 10-15% du total. C'est moins fréquent que le coperto et s'apparente à un pourboire déjà intégré à la note. La loi exige que le coperto et l'éventuel servizio soient clairement indiqués sur le menu.

Le conseil pratique :

Avant de s'installer, on prend quelques secondes pour jeter un œil au menu affiché à l'extérieur ou qu'on nous tend. On repère le montant du coperto par personne et si le service est inclus ou non. Si les deux sont facturés, surtout si le servizio est élevé (plus de 15%), cela peut être le signe d'un établissement qui cible un peu trop les touristes. Bon à savoir : si le service est inclus, le pourboire (la mancia) n'est plus "obligatoire", mais si le service a été particulièrement agréable, laisser un petit euro ou deux en plus est toujours apprécié.

Le menu magique (sans prix) ou les suggestions "spéciales" du chef

Méfiance face aux restaurants, notamment ceux situés aux abords immédiats des sites les plus visités et employant des rabatteurs un peu trop insistants, qui pourraient "oublier" de nous donner une carte avec les prix. Certains peuvent aussi nous proposer verbalement un "menu touristique" alléchant ou des "suggestions du jour" sans en mentionner le coût. C'est souvent là que les prix peuvent s'envoler, surtout pour les poissons frais ou les spécialités saisonnières.

Notre stratégie anti-surprise ?

On demande systématiquement à voir la carte complète ("Posso vedere il menù, per favore?") avant de commander quoi que ce soit. Si un serveur nous recommande chaudement un plat qui n'est pas sur la carte, on n'hésite pas à demander son prix explicitement : "Quanto costa?". Pour une expérience plus authentique et souvent plus raisonnable en termes de prix, on n'hésite pas à s'éloigner de quelques rues des artères principales pour dénicher une trattoria ou une osteria fréquentée par les locaux.

L'addition qui prend quelques libertés 🧐

Une bouteille d'eau gazeuse facturée alors qu'on avait demandé de l'eau plate, un antipasto compté en double, un plat qu'on n'a jamais vu arriver sur la table... Les erreurs sur l'addition (il conto), ça arrive. Parfois, c'est une simple étourderie humaine, d'autres fois, c'est un peu moins innocent, surtout si on a l'air de touristes un peu perdus ou pressés.

La vérification simple :

On prend toujours quelques instants pour relire attentivement la note avant de sortir notre portefeuille ou notre carte bancaire, surtout si on est en groupe et que l'addition est longue. Chaque ligne compte ! Si on repère une anomalie, on la signale calmement et poliment au serveur ("Scusi, penso ci sia un errore qui..." - Excusez-moi, je pense qu'il y a une erreur ici...). Dans la majorité des cas, l'erreur sera corrigée sans problème.

Billets, aide "spontanée" et autres petits pièges du quotidien

Au-delà des taxis et des restaurants, quelques autres situations méritent notre attention lors d'un voyage en Italie.

Faux billets de visites ou de transports : l'arnaque du coupe-file miracle

Aux abords des sites ultra-fréquentés comme le Colisée à Rome, la Galerie des Offices à Florence, Pompéi, ou même dans les grandes gares, on peut être accosté par des individus proposant des billets "coupe-file" ou des tickets de train/bus à des prix soi-disant avantageux ou pour éviter l'attente. Malheureusement, ces billets sont souvent des faux, des billets déjà utilisés, ou vendus à un prix bien supérieur à leur valeur réelle.

La seule voie vraiment sûre :

On achète nos billets d'entrée et nos titres de transport uniquement aux guichets officiels, sur les sites web officiels des attractions concernées (souvent avec réservation horaire obligatoire maintenant), ou sur les sites des compagnies de transport nationales (comme Trenitalia ou Italo pour les trains). On peut aussi passer par des plateformes de réservation tierces reconnues et fiables, mais on évite absolument les vendeurs à la sauvette qui promettent monts et merveilles.

L'aide "généreuse" mais très intéressée

On peine un peu devant un distributeur automatique de billets, une borne d'achat de tickets de métro, ou on galère à monter nos lourdes valises dans le train ? Il est possible qu'une personne surgisse "providentiellement" pour nous offrir son aide non sollicitée. Si l'intention est parfois réellement charitable, c'est aussi une technique connue pour distraire la victime afin de voir son code PIN, de subtiliser sa carte bancaire ("technique du collet marseillais" adaptée), ou simplement pour réclamer ensuite un pourboire insistant, voire agressif, pour un service non désiré.

La règle d'or de la tranquillité :

On refuse poliment mais fermement toute aide non sollicitée dans ce type de situation : "No, grazie, faccio da solo/a" (Non merci, je me débrouille seul/e). Aux distributeurs, on pense toujours à cacher le clavier avec notre main quand on tape notre code PIN et on reste attentif à notre environnement immédiat. Pour les bagages, on demande plutôt de l'aide au personnel officiel de la gare si besoin.

Nos derniers conseils pour une Dolce Vita sans aucun pépin ✨

Au-delà de ces arnaques spécifiques, quelques réflexes simples permettent de voyager l'esprit encore plus léger.

  • Trouver le juste équilibre :

    On reste vigilants et conscients de notre environnement, en particulier dans les zones très touristiques ou les transports, mais on ne sombre pas dans une méfiance excessive. L'immense majorité des Italiens sont honnêtes et accueillants, et l'Italie est globalement un pays sûr pour les voyageurs.

  • Parlare un po' d'italiano :

    Pas besoin d'être bilingue, mais connaître quelques mots et phrases de base ("Buongiorno", "Buonasera", "Grazie", "Prego", "Scusi", "Per favore", "Il conto", "Dov'è...?"), facilite grandement les interactions, montre un effort d'intégration et peut parfois dissuader les personnes malintentionnées qui ciblent les touristes semblant complètement perdus.

  • Observer et s'adapter aux coutumes locales :

    Prendre le temps de regarder comment les habitants vivent, interagissent, commandent leur café au comptoir (al banco), respectent les horaires des repas... aide non seulement à mieux comprendre la culture mais aussi à se fondre un peu plus dans le paysage.

  • Faire confiance à notre flair :

    C'est peut-être le conseil le plus important. Si une situation nous met mal à l'aise, si une offre promotionnelle nous semble trop belle pour être vraie, si une personne est trop insistante... notre intuition nous envoie probablement un signal. On apprend à l'écouter et à s'éloigner poliment si nécessaire.

Prêts pour une Italie sereine et inoubliable ?

Voilà, on a partagé avec vous nos observations et nos petits trucs pour naviguer dans les rues et les expériences italiennes avec un peu plus d'assurance. L'objectif n'est absolument pas de peindre un portrait négatif de ce pays magnifique, bien au contraire ! Connaître ces quelques arnaques courantes, c'est un peu comme regarder la météo avant une randonnée : ça ne nous empêche pas de partir, mais ça nous permet d'être mieux préparés et d'éviter les désagréments.

En étant simplement un peu plus avertis et attentifs, on se donne les moyens de se détendre vraiment et de s'immerger corps et âme dans tout ce que l'Italie a de magique à offrir : ses trésors artistiques et historiques à chaque coin de rue, ses paysages variés et époustouflants, sa cuisine divine qui réconforte l'âme, et la passion communicative de ses habitants.

On s'assure ainsi que nos souvenirs de voyage ne seront tissés que de moments précieux, de découvertes enrichissantes et de purs instants de bonheur. Alors, on boucle nos valises ensemble, l'esprit léger et le cœur grand ouvert, prêts à vivre notre propre Dolce Vita ? On sait que l'Italie nous attend avec ses bras ouverts. Ci vediamo lì ! Ciao Italia ! 👋

Feature Blogs

Feature Blogs

a woman sitting on the ground in front of a building

arménie, asie

Apr 16, 2025

Voyage en Arménie : les pièges et arnaques à connaître pour rester serein

Histoire
Voir plus
brown boat on body of water near brown concrete building during daytime

antalya, turquie

Apr 15, 2025

Antalya Côté Tribunes : On Plonge au Cœur de la Ferveur Sportive Locale

Histoire
Voir plus
a woman in a blue sari is holding a broom

inde, asie

Apr 15, 2025

Voyage en Inde : Les applis indispensables qu'on glisse dans sa poche (numérique !)

Histoire
Voir plus